Risques, menaces et résilience

  • Durée :

    15 minutes

  • Objectifs :

    • Identifier les risques et les menaces
    • Définir et comprendre la résilience

Partie 1 sur 2 : 1 - Identifier les risques et les menaces

La multiplication des risques et des menaces est perceptible dans tous les domaines. Aux risques naturels dans le monde s’ajoutent les risques sanitaires, les risques technologiques et les menaces d’origine humaine.

Regardez la vidéo suivante pour identifier les différents risques et les menaces (3 min 9 s).



Exemples de type de risques et menaces :

  • Risques naturels
    • Inondation
    • Feux de forêts
  • Risques technologiques
  • Explosion accidentelle
  • Accidents industriels
  • Risques sanitaires
  • Épidémie
  • Crise de la Covid-19
  • Menaces d’origine humaine
  • Feux de forêts
  • Cyberattaques

sous partie 1 sur 6 de la partie 1 sur 2 : a. Risques et menaces

Les risques et les menaces comprennent tous les évènements potentiellement dangereux, dont les enjeux sont humains, économiques ou environnementaux. Les risques sont liés à leur probabilité. Il peut s’agir alors de :

  • Risques naturels (vagues de chaleur, inondations, tempêtes, sécheresses etc) ;
  • Risques sanitaires (épidémies, pandémies, épizooties, etc) ;
  • Risques technologiques (accidents industriels, ruptures de barrages, etc).

S’il existe plusieurs typologies de risques, ceux-ci ne sont pas indépendants les uns des autres. En matière de risque, les effets dominos sont le fait d’aléa entrainant, par effet en chaîne l’évènement catastrophique. L’aléa déclencheur, le plus souvent d’origine naturelle ou technologique, produit des aléas dérivés, source de nouveaux désastres.

Par exemple, en décembre 1999, en France, une tempête avec des vents de force 8 à 9 (risque naturel) a conduit au naufrage du pétrolier Erika (risque technologique) et à la pollution maritime.

Les menaces renvoient le plus souvent à leur intentionnalité. Il peut s’agir de :

  • Menace armée (guerres, conflits, invasions etc) ;
  • Menace cyber (cyberattaques, rançongiciels, espionnage, etc) ;
  • Menace terroriste (attentats, radicalisation, etc) ;
  • Menace hybride (désinformations, pressions économiques, etc).

sous partie 2 sur 6 de la partie 1 sur 2 : b. Risques naturels

Les catastrophes naturelles dans le monde, telles que les inondations, les tempêtes, les tremblements de terre, les sécheresses, les éboulements, les feux de forêts, les canicules, les activités volcaniques, sont plus fréquentes et d’une intensité toujours plus importante.


Hausse de la survenance de risques dans le monde selon l’Agence de l’ONU (44 s).

L’animation ci-dessus compare, sur deux périodes de 20 ans, le nombre de catastrophes naturelles par catégorie. Nous constatons une accélération de presque toutes les catégories, mais surtout des canicules et des inondations. Ces dernières ont évolué notamment sous l’effet du changement climatique, et touchent désormais des zones qui étaient jusque-là épargnées, partout dans le monde.

Sous partie 3 sur 6 de la partie 1 sur 2 : c. Risques sanitaires

Les risques pandémiques, comme nous les avons connus récemment avec la crise de la Covid-19, deviennent plus récurrents. Au cours des 100 dernières années, le monde a subi 6 pandémies dont 5 différentes formes de grippe.


Sous partie 4 sur 6 de la partie 1 sur 2 : d. Risques technologiques

Les accidents industriels sont également identifiés comme des risques. Nous nous souvenons, par exemple, de :

  • l’explosion de l’usine AZF à Toulouse (2001) ;
  • l’incendie de l’usine Seine-Aval à Saint-Germain-en-Laye (2019) ;
  • l’incendie du site Lubrizol à Rouen (2019).


Sous partie 5 sur 6 de la partie 1 sur 2 : e. Menaces d’origine humaine

Les menaces d’origine humaine se réfèrent à toute action qui représente un danger et qui compromet la sécurité d’un groupe de personnes ou d’une organisation.

Il peut s’agir de menace armée (guerres, conflits, ets), de menace terroriste (attentats, radicalisation, etc) de menace hybride (désinformations, pressions économiques, etc).

De plus, dans un monde de plus en plus numérique, les menaces cyber se multiplient. Le rançongiciel demeure la menace la plus significative et visible.

Ce type d’attaque a pour conséquence de déclencher une crise d’origine cyber.


Il est important de noter que les collectivités territoriale constituent la deuxième catégorie la plus touchée par les attaques de rançongiciels, juste après les petites et moyennes entreprises.

Les collectivités territoriales représentent 23 % des incidents liés aux rançongiciels traités ou signalés à l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’information en 2022.

Sous partie 6 sur 6 de la partie 1 sur 2 : f. Vers une nation résiliente

Face à ces menaces et risques d’origines diverses, il devient alors nécessaire de préparer la Nation. Il s’agit de bâtir une nation résiliente, c’est-à-dire une nation capable de résister aux conséquences d’un évènement majeur et de rétablir sa capacité normale de fonctionnement. La résilience est aujourd’hui au cœur des réflexions au plus haut niveau de l’État. Le président de la République l’a placée au cœur de son discours aux armées le 13 juillet 2022 et a identifié l’objectif d’une « France unie et résiliente » comme un des 10 objectifs de la revue nationale stratégique qu’il a présentée en novembre 2022.

Le pire n’est jamais sûr, mais il est sage de s’y préparer et risqué de le croire improbable.

Partie 2 sur 2 : 2 - Définir et comprendre la résilience

Regardez la vidéo suivante pour comprendre la résilience (1 min 50 s).

La résilience tire ses origines de « resilire » en latin, autrement dit « rebondir ». Dans le champ lexical de la physique, il s’agit de la « capacité d’un matériau à retrouver sa forme initiale après avoir subi un choc ou une déformation ».


Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, rédigé en 2008, a défini la résilience comme « la volonté et la capacité d’un pays, de la société et des pouvoirs publics à résister aux conséquences d’une agression ou d’une catastrophe majeure, puis à rétablir rapidement leur capacité de fonctionner normalement, ou tout le moins dans un mode socialement acceptable ».

Ce texte est une référence explicite à :

  • la continuité (capacité de fonctionner) en situation de crise ;
  • l’implication de la société tout entière.

C’est dans ce contexte que la SNR (stratégie nationale de résilience) a été élaborée. Cette stratégie, pilotée par le SGDSN, concerne en premier lieu l’État, y compris sa dimension territoriale, et associe progressivement l’ensemble des acteurs clés : collectivités territoriales, opérateurs économiques, société civile et plus généralement population.

Cette stratégie vise à accroître la résilience de la société et sa capacité de prise en charge des risques avec les pouvoirs publics et l’ensemble de leurs partenaires.

Ainsi, 3 grands axes se déploient dans la stratégie nationale de résilience.

  • Le premier axe vise à préparer en profondeur l’État aux crises en accroissant les analyses de risques, en disposant de plans de continuité d’activité, et en renforçant la planification de crise.
  • Le deuxième axe se concentre sur le développement des ressources humaines et des capacités matérielles pour faire face aux crises, incluant la formation du personnel, la préparation de la population et les investissements nécessaires.
  • Enfin, le troisième axe consiste à adapter la communication publique aux enjeux de la résilience, avec des actions telles que la sensibilisation du grand public aux risques et menaces.

Le premier axe « Préparer en profondeur l’État aux crises »

Cela signifie :

  • accroître les analyses de risques et l’identification des vulnérabilités sectorielles ;
  • disposer de plans de continuité d’activité à jour et opérationnels pour garantir le fonctionnement des services publics (relève RH, approvisionnement électrique, capacité à télétravailler, missions clés) ;
  • renforcer la planification de crise dans une approche « tous risques » ;
  • développer les exercices ;
  • durcir les fonctions dédiées au soutien des opérations ;
  • assurer la protection des infrastructures et des informations les plus sensibles.


Dans le deuxième axe, il est prévu de développer les ressources humaines et les capacités matérielles pour faire face aux crises.

Cela signifie :

  • disposer d’un vivier suffisant de personnels formés à la gestion de crise ;
  • affermir la préparation de la population à la crise ;
  • développer les réserves RH et les stocks stratégiques ;
  • réaliser les investissements nécessaires en mobilisant l’ensemble des financements accessibles ;
  • favoriser l’innovation.

Puis dans un dernier axe, il s’agit d’adapter la communication publique aux enjeux de la résilience.

Il s’agit :

  • de sensibiliser le grand public aux risques et menaces ;
  • de proposer une communication de crise cohérente (États membres de l’UE, de l’OTAN) ;
  • d’assurer le portage de la SNR auprès de nos principaux partenaires.